Le système de compensation, aussi appelé "compteur qui tourne à l'envers", permet aux prosumers wallons de déduire l’électricité injectée dans le réseau de leur consommation. Ce mécanisme est essentiel pour environ 360 000 ménages en Wallonie dont l’installation photovoltaïque a été agréée avant le 31 décembre 2023. Alors que la Flandre a mis fin à ce système en 2019, la Wallonie a décidé de le maintenir jusque fin 2030, suscitant une vive opposition de la ministre flamande de l’Énergie, Zuhal Demir.

Zuhal Demir a introduit un recours devant le Conseil d'État pour annuler cette décision, invoquant une inégalité constitutionnelle entre les deux régions. Cependant, l'auditeur du Conseil d'État a récemment estimé que la requête flamande était non recevable, ce qui pourrait permettre aux prosumers wallons de continuer à bénéficier de cette compensation avantageuse jusqu’à la date limite fixée.

Régis François, président de BeProsumer, reste prudent mais optimiste. Selon lui, cette décision est une bonne nouvelle pour les prosumers wallons, d’autant que l'avis de l'auditeur est souvent suivi par le Conseil d'État. Cette compensation joue un rôle crucial dans la rentabilité des installations photovoltaïques, notamment dans un contexte où d'autres défis comme les décrochages d’onduleurs viennent perturber le bon fonctionnement du réseau

La décision finale du Conseil d'État est attendue avec impatience, car elle aura des répercussions majeures sur l'avenir des petits producteurs photovoltaïques en Wallonie. BeProsumer continue de suivre de près ce dossier, en espérant que les droits des prosumers soient protégés.